Au cours de l’audition en Commission des Finances de Catherine Colonna, ministre de l’Europe et des Affaires étrangères, j’ai attiré son attention sur un sujet qui menace d’être une bombe à retardement, qui interroge notre capacité à défendre notre politique d’influence culturelle française à l’étranger.
Lors de mes déplacements au Maroc, au Sénégal, en Côte d’Ivoire, et aussi durant ma récente campagne au Mali, j’ai pu vérifier à quel point il est dangereux que le financement de nos instituts français dépende quasi exclusivement de leurs recettes locales. Cette situation ne permet pas de pérenniser et de programmer dans la durée une programmation culturelle ambitieuse, même dans les pays où une forte demande de culture française existe.
Là où les recettes s’amenuisent, notre programmation culturelle est lourdement amputée, y compris dans des pays où nous avons fortement intérêt à promouvoir et accompagner une programmation culturelle ambitieuse.
Là où nos recettes sont fortes elles reposent pour l’essentiel sur des contributions locales des usagers des services culturels au sens large, sans contribution significative du budget de l’Etat.
Je soutiens une nouvelle méthode de programmation pour que le budget de l’Etat assume une part substantielle de notre politique culturelle à l’étranger, au service de nos instituts et de leurs personnels.