J’ai interrogé la ministre de l’Europe et des Affaires étrangères sur la situation au Sahel mise en perspective avec l’affaiblissement de nos outils de diplomatie et de coopération ces dernières années.
Utilisant la possibilité pour les députés d’intervenir dans une commission qui n’est pas la leur, je suis venu poser des questions à Madame Catherine Colonna en séance de la commission des Affaires étrangères.
La situation au Sahel est une de mes préoccupations. Je souhaite que notre gouvernement en tire les conséquences sur nos orientations futures en termes de programmation et de budgets.
Certes notre aide au développement a augmenté mais nous prêtons peu et nous avons peu prêté aux pays du Sahel. Plus encore, nous donnons peu et surtout très peu au pays du Sahel alors même qu’une grande partie de nos priorités diplomatiques s’y jouaient ces dernières années : la lutte contre le terrorisme et le développement économique de nos partenaires.
Notre outil principal d’aide au développement est une banque, l’Agence Française de Développement. Elle est un outil efficace et puissant, elle permet de soutenir des pays partenaires à revenu intermédiaire mais nous n’opérons pas à l’échelle qu’il aurait fallu dans les pays sahéliens. Notre engagement y a manqué d’efficacité et la faiblesse de notre déploiement diplomatique ne nous a pas permis d’anticiper les développements politiques récents. Des réalités que je souhaitais rappeler à Madame la ministre.
