Quel espace de débat pour les Français de l’étranger?

Heur et petits malheurs de campagne que je conte ici sur le contexte politique d’une campagne politique à l’étranger mais qui disent beaucoup de l’espace du débat public et du débat politique pour les Français de l’étranger.

Ce samedi 11 mars à la mi-journée, ma campagne était informée successivement par les directions de deux établissements sous gestion directe de l’AEFE, à Casablanca et à Rabat, de l’annulation des réservations de salles pour les 16 et 17 mars

Ces annulations de réservation de salles sont scandaleuses et elles constituent un déni de démocratie. Les deux réunions publiques prévues à Casablanca et à Rabat sont donc aujourd’hui menacées par une décision administrative, qui revient sur la parole donnée, si je puis dire, par écrit !

D’abord, les accords préalables ont été bafoués sans appel, tardivement, au milieu d’un week-end et sans proposition alternative. Or, mon équipe de campagne, après l’accord formel des établissements concernés, avait invité par courriel les Françaises et Français de Casablanca, Mohammedia, Rabat, Salé et Kénitra….

Ensuite, sous couvert d’un formalisme juridique étroit, ces décisions empêchent la tenue d’un débat démocratique auquel nos compatriotes aspirent. Ma campagne a toujours cherché à utiliser les espaces de nos écoles, de nos instituts culturels parce que nous pensons, peut-être naïvement, que ces lieux sont des espaces de liberté et d’exercice de la démocratie.

Peut-être devrions-nous privilégier les hôtels, les restaurants et autres lieux privés ? Sauf que cette option conduirait dans de nombreux pays à fortement restreindre les opportunités de rencontre et de débat.

En définitive, il convient de s’interroger sur le calendrier de cette campagne et sur les dates qui nous ont été imposées. Officiellement, la campagne démarre le 20 mars. Le 23 mars marque le début du Ramadan, un mois dans cette partie du monde qui modifie habitudes, horaires professionnels et disponibilités… Enfin, le premier tour du scrutin électronique – dont la mise en œuvre difficile a d’ailleurs entraîné l’annulation de l’élection de juin 2022 – débute le vendredi 24 mars à midi.

Dans une circonscription comptant seize pays sur un territoire aussi vaste que le continent européen, l’équation paraît complexe…. Quatre petites journées pour aller à la rencontre du plus grand nombre de nos compatriotes est-ce bien le temps imparti pour une campagne équitable, digne et sincère pour les Français de la 9e circonscription ?

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