Je suis intervenu en Commission des Finances lors de l’audition de Pierre Moscovici, Premier président de la Cour des comptes, à l’occasion de son rapport sur la situation et les perspectives des finances publiques.
Le rapport de la Cour des comptes souligne que les “réformes” engagées par le Gouvernement, comme celle des retraites, celle de l’assurance-chômage, ou programmées, pour le revenu de solidarité active (RSA) et Pôle Emploi n’auront « qu’un impact marginal » sur nos finances publiques
Cela fait pourtant des mois que ce Gouvernement sans majorité au Parlement nous rappelle que, sans cette réforme des retraites, le système s’écroulerait. La Cour des comptes confirme ce que nous, élus de la NUPES, expliquons depuis des mois : en plus d’être injuste, la “réforme” des retraites ne règle rien.
Dans un contexte budgétaire tendu, on pourrait penser qu’un Gouvernement responsable cherche à préserver les recettes. Or, le Gouvernement préfère de nouvelles baisses d’impôts au profit des entreprises, en supprimant totalement la CVAE. A l’inverse, alors que l’inflation réduit le pouvoir d’achat de nos compatriotes les plus vulnérables, le Gouvernement refuse de faire contribuer de manière exceptionnelle les profiteurs, en rejetant de manière dogmatique de taxer les surprofits.
Quelles sont les chances que la France revienne à un déficit de 3% alors que le changement climatique nous fait entrer dans une époque de grande incertitude ? Cette “règle” des 3% ne risque-t-elle pas de contraindre fortement les capacités d’investissement public au moment où le Gouvernement doit encore faire la preuve de sa volonté de financer à hauteur des enjeux la transition écologique ?
Sous couvert de rationalisation, le démantèlement continu de nos services publics n’a qu’un effet tangible : la détérioration des prestations rendues à nos compatriotes. C’est le cas, spécifiquement, dans nos consulats à l’étranger !