Lundi 20 mars, l’Assemblée nationale discutera et examinera la motion de censure transpartisane déposée par le groupe LIOT. Si une majorité vote en faveur de la motion de censure, le projet de loi du gouvernement portant l’âge légal du départ à la retraite à 64 ans sera mis en échec et le gouvernement de madame Borne devra se démettre.
Je ne peux pas prendre part à ce vote ni porter votre voix à l’Assemblée, ce lundi. Comme vous le savez, le conseil constitutionnel a annulé l’élection dans notre circonscription. Au moment où je fais campagne pour regagner mon siège de député, je veux vous dire clairement ma position : si j’avais pu voter ce lundi 20 mars, j’aurais voté en faveur de la censure du gouvernement.
Au-delà du fond, injuste, de cette contre-réforme des retraites, c’est la méthode du gouvernement qui pose problème. Ce mépris, ce déni démocratique, vous le connaissez trop bien en tant que Français établis à l’étranger.
Le Président, son gouvernement et sa “majorité” déploient une méthode sourde. Incapables de créer des majorités d’idées ou de bâtir des compromis parlementaires, ils usent et abusent d’artifices pour contourner la délibération et éteindre le débat. Or, le parlement sert justement à débattre, à confronter les idées, pour en faire émerger les meilleures par la règle majoritaire. Pour ce qui nous concerne, les questions des retraites des Français établis à l’étranger n’ont été abordées que quelques minutes au Sénat. (notre tribune sur les retraites)
Dans les rues de toutes les villes de France, le mouvement social contre la réforme des retraites est le plus puissant depuis trente ans. Mes camarades des partis de la gauche et de l’écologie y prennent toute leur place, au côté des syndicats. Mais, le gouvernement est trop pressé de passer ses réformes antisociales. Il préfère le débat contraint, les 49.3 à répétition. Cette situation ne peut pas durer. Tôt ou tard, une alternance politique balaiera l’hubris macroniste, qui restera une parenthèse triste dans l’histoire de notre République.
Karim Ben Cheikh,
Député sortant de la 9ème circonscription législatives des Français établis à l’étranger
Candidat unique de la gauche et de l’écologie