Du 25 au 27 août, je me suis rendu à Alger et à Oran, à l’invitation du Président de la République dans le cadre de sa visite officielle en Algérie. En tant que député de la 9è circonscription, ce déplacement m’a permis de retrouver de nombreux compatriotes établis en Algérie, amis, camarades et élus des Français d’Algérie, mais également de rencontrer de nombreux acteurs institutionnels, civils, et militants de notre relation bilatérale. La France et l’Algérie entretiennent au quotidien des liens qui dépassent les cadres politiques, et il est important de le rappeler.
Je retiens de ce voyage présidentiel l’engagement de la France à se tenir aux côtés des forces vives de la société algérienne, de nourrir les possibilités d’échanges culturels et scientifiques et de poursuivre la réflexion commune sur nos mémoires nationales. Je ne peux que saluer ces énoncés de principe et attends de les voir précisés dans le cadre de la nouvelle “dynamique irréversible”, proclamée par les deux chefs de l’État.
Sur la mémoire de la colonisation, le travail minutieux mené avec persévérance par les historiens français et algériens est plus que jamais nécessaire, sans être une condition à un dialogue franco-algérien serein. Je me félicite de la relance du rapport Stora, de l’annonce de l’ouverture des archives françaises et algériennes et souhaite que se concrétise le projet d’un musée national de l’histoire de la colonisation.
L’enjeu de la relation franco-algérienne est de bâtir des ponts entre les sociétés civiles, de favoriser un espace de dialogue. A cet égard, il y a lieu de noter l’inflexion dans les propos du Président de la République au sujet des mobilités aujourd’hui insuffisantes et qui doivent être encouragées. Cela passe par l’assouplissement des règles sur les visas, sans le lier à la coopération dans la lutte contre la migration irrégulière.
Dès lors que ce signal laisse espérer un retour à la normale, je souhaite que la France lève franchement les restrictions actuelles sur les visas dans les trois pays du Maghreb. C’est, je le crois, une des voies de la confiance retrouvée entre notre pays et l’Algérie 🇩🇿, le Maroc 🇲🇦, et la Tunisie 🇹🇳, et plus largement avec la rive Sud de la Méditerranée.