Aujourd’hui marquait le triste 80e anniversaire du massacre du camp de Thiaroye au Sénégal.
Le 1er décembre 1944, des dizaines de Tirailleurs Sénégalais rassemblés dans le camp de Thiaroye ont été exécutés par l’armée française. Un événement tragique à propos duquel toute la lumière n’a pas encore été faite.
Cette année, les commémorations qui ont eu lieu au cimetière de Thiaroye s’inscrivent dans un contexte particulier.
D’abord, parce que la France vient enfin de reconnaître officiellement que « les forces coloniales françaises avaient commis un massacre », dans une lettre adressée par le Président de la République Emmanuel Macron à son homologue sénégalais Bassirou Diomaye Faye.
Ensuite parce que la France a octroyé en juillet dernier à titre posthume la mention « Mort pour la France » à six Tirailleurs Sénégalais tués lors de ce massacre.
Enfin, parce qu’une Proposition de résolution (PPR) transpartisane demandant la création d’une commission d’enquête sur les événements vient d’être déposée à l’assemblée nationale par plus de 130 députés, dont je fais partie.
Consulter notre PPR ici : https://www.assemblee-nationale.fr/dyn/17/textes/l17b0640_proposition-resolution?fbclid=IwY2xjawJkwJxleHRuA2FlbQIxMAABHhOmmbjk-k9EnochcBPEsmvHCeyQCCuCTwy-KwyLajDfihshGwicZgU1JHeP_aem_PEcU3ElevEMoJxGN4Rts-Q
Si cette commission d’enquête voit le jour, elle aura – entre autres – pour objectifs de faire la lumière sur le nombre de victimes, l’emplacement des fosses communes, la complétude des archives ou encore sur les montants des soldes, pécules et primes de démobilisation dont les Tirailleurs ont été spoliés.
